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Chroniques Kerrozeniennes

5 novembre 2017

N° 500 !!! Il est temps de bouger un peu...

 Commencer une série et s'arrêter au numéro 499, est-ce bien sérieux ? Si on est arrivé au n°499 c'est qu'on a su  diversifier ses sujets, peut-être trop ? C'est qu'on a pu aligner des mots aux mots, des centaines de mots, sans trop de fautes d'orthaugrafe, sans trop de redites, en essayant lâchement de ne se mettre personne à dos sauf pour certains sujets qui tiennent à coeur, bref ! mon but était de m'amuser et d'amuser ceux qui m'encourageaient à le faire. Et ceci m'a donné un bon public, bon public dans le sens public sympa pas trop exigeant, et prêt à me pardonner quelques faux pas. Et quand je lis parfois quelques commentaires s'inquiétant de mon absence, comment ne pas tenir compte de ces appels qui flattent ma vanité, car je reconnais volontiers en avoir une comme 99% de nos contemporains, sans oublier ceux qui nous ont précédé sur cette terre. Comme la plupart des choses, ce n'est pas en avoir qui est grave, c'est en avoir trop. 

Et soudain une inquiétude me taraude l'esprit, depuis que j'ai quitté cet excellent blog, n'aurais-je pas beaucoup changé ? Au point que certains me lisant maintenant s'écrieraient : Tu aurais mieux fait de rester  absent, on garderait un bon souvenir, etc... Je préfère ne pas développer, ça donnerait des idées à certains qui se creusent le ciboulot pour me balancer quelques vérités ( de leur point de vue bien sûr). Et ainsi naît le doute, le fameux doute qui m'a poursuivi toute ma pauvre vie et m'a empêché d'accomplir de grandes choses, et s'il y a une chose dont je ne doute pas une seconde, c'est que je suis  apparu ici bas pour une destinée grandiose, et si elle n'est pas encore réalisée, c'est qu'elle prend son temps, elle pense avoir le temps, je lui ferai simplement remarquer qu'elle ne doit pas trop tarder.

Donc, pour ne pas décevoir ces amis qui m'ont fait l'honneur et l'amitié de me lire, de m'attendre , de se souvenir encore du vieillard cacochyme que je suis tout doucement en train de devenir, et qui m'ont donné tant d'occasions d'intervenir, m'ayant ainsi permis de partager quelques vérités philosophiques. Quand on a la chance d'avoir des lecteurs de ce niveau, il est criminel d'arrêter. Ne penser qu'à son petit confort personnel quand on a une tâche aussi exaltante à réaliser, hisser vers la lumière des dizaines, peut-être même des centaines de personnes avides de donner à leur vie pourtant bien remplie pour la plupart, ce petit supplément d'âme, de bienveillance et d'amour de la vie, d'indulgence pour leurs semblables qui ne sont pourtant comme nous, que des êtres contaminés par leur environnement où la force brutale et le pouvoir de l'argent sont les outils indispensables pour acquérir la force brutale et le pouvoir de l'argent...

Il est peut-être temps que je m'arrête pour ce premier retour, soyons raisonnable. Je vais réfléchir à quelques sujets aptes à dérider quelques fronts soucieux ou à assouplir quelques zygomatiques qui commencent à gripper. Quand on voit l'Etat du monde, il doit y en avoir des sujets de rigolade. Ne désespérons pas. A bientôt les ptits loups... de mer !

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2 juillet 2016

499 - Les derniers Bisounours.

 

On entend souvent l’expression : « On n’est pas dans le monde des Bisounours ».                             

                    Ce monde des bisounours, qu’on croit définitivement consacré aux petits enfants si crédules et naïfs. Lorsque cette phrase est assénée à quelqu’un, c’est d’une manière un peu moqueuse, parfois méprisante adressée à un adulte qui croit encore  que la confiance, l’entraide, la bienveillance existent encore. Celui ou celle qui parle a sans doute déjà été victime de l’égoïsme, de l’indifférence, de la malveillance, « qualités » qu’il estime être partagées par l’ensemble des habitants qu’il côtoie. Tous ces défauts ne sont pas le résultat d’une évolution implacable que nous subirions à notre insu, mais plutôt la suite logique de ce qui est considéré dans les sociétés dites modernes comme des qualités nécessaires pour « réussir ». Mon objectif en commençant ce texte n’était pas de faire une conférence sur  les relations entre contemporains, mais de vous raconter une histoire destinée à démontrer que le monde des bisounours a quelques enclaves encore habitées, et que ceux qui se moquent bruyamment ne connaissent rien à la vie, même s’il se vantent d’ en avoir déjoué tous les pièges.

          Pour commencer ce récit, il me faut donner une information : Je suis hémiplégique, la partie gauche de mon corps d’athlète est paralysée. Mais tout le reste fonctionne parfaitement, même le cerveau, du moins j’arrive à m’en convaincre sans trop de difficultés. La conséquence immédiate de cet état de fait, est un handicap pour effectuer certaines taches comme faire la cuisine, mettre le couvert, faire la vaisselle (eh oui, c’est dur), bref des tas de petites choses qui me sont interdites ou plutôt très difficiles, comme marcher par exemple... Mais je n’en souffre pas trop, sauf pour la vaisselle je l’ai dit, et avec Madame Kero, nous sommes tous deux à la retraite, on se débrouille. Des infirmières viennent tous les jours pour des soins, bref, je suis chouchouté, et la vie est belle. Mais, cela devait arriver un jour, voilà que c’est Madame Kero qui doit être hospitalisée, pour quelques jours. Elle ne voulait pas aller à l’hosto à cause de son vieux pépère. « Mais comment il va faire tout seul » se lamentait-elle. On essayait de la rassurer, on va se débrouiller ne t’inquiètes pas. Les infirmières promettent de passer dans la journée et de me coucher le soir. Et ma jeune et jolie voisine, Séverine, la maman d’Anaëlle, sur laquelle j'ai déjà communiqué, promet de me faire à manger le soir et le midi. Madame Kero, rassurée, va se faire soigner. Et voici une semaine qui commence, et qui se déroulera comme prévu. Tous les matins de bonne heure, Séverine me prépare mon petit déjeuner avant d’aller travailler ! Une infirmière vient ensuite pour les soins,  me lever et m’habiller. Séverine repasse à midi, me fait à manger, puis revient à 16heures pour un goûter. Le soir, elle me chauffe ma crêpe (On est Breton malgré tout) puis l’infirmière du soir vient me border et me faire un bisou ! Un coq en pâte je vous dis. J’oubliais de dire ; Après ma crêpe Séverine va coucher ses deux filles, car son mari travaille souvent la nuit…

          Alors ? C’est vrai qu’on n’est pas dans le monde des bisounours, mais ça y ressemble un peu quand même non ? Parce que ceux qui s’esclaffent en me traitant de rêveur incorrigible, n’auraient pas levé le petit doigt, justifiant ainsi leur jugement sur l’égoïsme des « gens », la preuve ? Ils raconteraient qu’un vieux monsieur paralysé est resté tout seul chez lui pendant une semaine et que personne n’a bougé ! Ah les gens ne pensent qu’à eux ma pauvre dame …  

1 juin 2016

498 - Le souffle imprécatoire.

 

Bientôt de La Pérousse le souffle imprécatoire
Reviendra dans nos cœurs semer trouble et effroi
Hurlant l’apocalypse sur son vieux palefroi
Débitant à l’envi ses textes vexatoires.
 
Aussitôt nous verrons surgir de ses murailles
Le Malosaint aidé par tous ses vieux gaffeurs
Son armure rouillée offrant un bras vengeur
A sa maigre carcasse de pirate canaille.
 
Du haut de son échelle et jusqu’aux os trempé
Etoile de mer deux, petites jambes, grand short,
De cris abominables saluera la cohorte
De tous les suppliciés que l’on aura trompé.
 
 Et pour ceux-ci, Rascale, mains tendues vers le ciel
Suppliera en vain que cesse la torture
De tous ces malheureux que l’on jette en pâture
A la soif de pouvoir de ce tyran cruel.
 
Et Karlene fatiguée d’une tant dure lutte
Voudrait bien saluer une paix rassurante
Dispersant sur la terre une joie rayonnante
Qui ferait s’éloigner ces cris de bouc en rut.
 
Les C-nous qui s’en vont repousser la racaille
Qui agresse lâchement la Bretagne souveraine
Sept derrière le Roi et six derrière la Reine
Sont ainsi disposés en ordre de bataille
 
Et bien sûr Olvita mettra son grain  de sel
Sur toute  plaie sanglante, purulente et profonde
Que feront nos armées, mobiles et vagabondes
Sur ces sombres suppôts du mal universel.
 
Fidèle à sa promesse notre amie Clair delune
Aux côtés de Kero contre les forces obscures
Et forte de l’élan que la justice procure
Sèmera la parole du haut de sa tribune.
 
Maadje en enfant chéri de la neutralité
Le cœur serré verra l’effroyable furie
La haine, l’insolence, toute la barbarie
De ceux qui veulent ainsi briser l’humanité.
 
Et Biquette et Poulette, dans ce fracas immense,  
Tiendront sur leur sein doux leurs enfants apeurés,
Rassurant les petits avec le pain beurré
Au beurre breton salé, qui soigne les souffrances.  
 
Bizz-bizz et Noir-Désir, ou encore Don Quichotte,
Tous marins valeureux, tous régatiers solides,
A toutes les allures fonçant comme des bolides,
Sont cette fois soucieux, car ils ont les chocottes


Même Viridovix, qui est chef des Unelles,
Ennemi déclaré du fameux Aldabra,
Celui qui fait les courses  gagnant à tour de bras,
Est prêt à enterrer cette ancienne querelle.
 
L’Imprévu et Noa, Cloclo du Puy de Dôme,  
Essayant d’éviter à l’heure de l’apéro
Coups et balles perdues, dégâts collatéraux,
Emmèneront alors, triple ration de rhum.
 
Et Sein, de la Bretagne, nouvelle capitale,  
Nous offre avec Nerroth, autre de ses enfants
Pour combattre le mal un deuxième Sénan
Et qui n’est  pas de trop, pour une victoire totale.
 
Et bien sûr, au cœur même du combat titanesque
Et dans l’œil du cyclone, superbe bigorneau,
Kero le magnifique, le plus beau des héros,
Combattra jusqu’au bout la horde barbaresque.
 
Voila brossé pour toi, adorable lecteur
Le tableau homérique du plus grand des combats
Qu’il est donné de voir, en ces temps, ici-bas
Entre le grand Kero et Laper l’égorgeur

1 juin 2016

497 - Un saut au magasin

 

Lorsque La Perousse rentre le soir, il a l’habitude de dire qu’il va faire un saut dans un magasin. Curieux de voir en quoi consiste cette gymnastique je l’ai suivi et voici ce que j’ai vu :

 

Mais lorsque La Perousse va dans son magasin
Pour fêter comme il dit, ma cruelle défaite
Il fait un petit saut, c'est ainsi qu'il fait fête,
Sur un pied, sur deux pieds ou encore sur les mains.
 
Les clients ébahis le regardent,  surpris
De voir ce grand dadais dans sa laide culotte
D'où dépassent quelques bintje et deux ou trois charlottes
Sauter d'un pied sur l'autre en poussant quelques cris.
 
Puis sortant de sa poche deux ou trois épluchures
Il les place en sandwich dans deux tranches de pain
Tout en se régalant il tressaute à pieds joints
Car ces sauts-ci sont laids, c'est toute sa culture.
 
Mais ces sauts-ci sont secs, lui dit un spectateur
Il faudrait à mon gout l'agrémenter un peu
De chouchen ou de cidre, ce n’ serait pas dégueu,
Si on y ajoutait  encore de la liqueur. 
 
Pourrons nous supporter qu'un gars en bas résille,
Sous sa perruque rousse et son air innocent
Puisse encore et toujours, en un mot comme en cent
Nous imposer sa loi. Holà ! qu'il se rhabille.
 
Car cet être sans foi, ni loi et sans scrupules
Envahit nos cerveaux et nous dicte sa loi
Et comme trois orfèvres à la Saint Eloi,
Nous attrappe, nous retourne et enfin nous bouscule.
 
Si vous saviez mortels, comment ce saute-ruisseau
Peut s'emparer de vous et vous faire subir
Les derniers outrages et vous anéantir
Sans regrets, sans remords, vous n'êtes qu'un vermisseau.
 
Mais tels les grands vampires, les monstres des carpathes,
Il a une faiblesse, qui le rend vulnérable
Lorsque le soir descend, quand le marchand de sable
Vient fermer ses paupières et que le nez lui gratte.
 
Car alors, envahi d'une douce torpeur
Il gronmme gronmme doucement et il déploie son pouce
Qu'il suçotte en rêvant, tandis que son drap-housse
Chatouille son tarin de manipulateur.
 
A cet instant précis, à cet instant seulement,
La bête est vulnérable, elle peut être vaincue
Vous l'attrapez soudain, faites pan-pan-cucul
Et libérez le monde du vilain garnement***.

***Vue la description que j’en fais habituellement, on peut dire sans se tromper que ce terme est largement sous-évalué. Tant pis on dira que c’est une licence poètique ! (et il faut bien que çà rime…)

 

1 juin 2016

496 - Une écoute distraite.

Attention, si vous croisez Toudoudou, vous risquez d'être victime du syndrome. D'abord elle essaie de mettre Barbadou dans le coup, rien du tout, le pauvre il est innocent, comme le bébé qui vient de naître. Par contre l'entreprise de déstabilisation et de déconcentration Toudoudienne est redoutable. Voici le processus :
 
Vous abordez un sujet quelconque, en l'occurrence pour moi les "Jonathan", équipage du bateau voisin avec qui nous avions sympathisé.. Elle est toute ouïe, trés attentive, elle vous pose même une question. Vous avez un public, vous commencez votre narration. Et tout doudou euh doucement elle décroche, elle prend une cigarette avec son voisin, elle cherche le cendrier, elle allume le briquet, elle sourit, etc... Vous vous arrêtez de raconter, elle ne s'en aperçoit même pas, vous toussotez... Soudain elle vous voit. Vous voyez dans son regard comme un éclair qui veut dire : "tiens, je l'ai déjà rencontré quelque part celui-là". Elle reprend contact avec la réalité. Ah oui, Kero, alors ? Donc tu as vu arriver le bateau ? Dans mon récit, le bateau était déjà à quai...
 
Bon, elle a été distraite dans son écoute, je recommence la narration. Et dés la troisième phrase, elle est déjà en train de passer le cendrier à quelqu'un d'autre, etc...
 
Toudoudou, c'est trois choses en même temps, mais avec bonne humeur, comment lui en vouloir ? Mais pour arriver au bout de l'histoire, il faut l'hypnotiser et la menacer, sinon c'est mission impossible. Ou alors il faut charger  Barbadou de lui faire un résumé plus tard !!!

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28 mai 2016

495 - A Saint-Malo

 

Nous, ici en Bretagne on a un peu de pluie
Mais qui n'a rien à voir avec ce qu'annonçait
La météo sournoise et qui nous promettait
D'être noyé debout en sortant aujourd'hui.
 
Je brave l'interdit, je pars pour Saint-Malo
J'irai sur les remparts, j'irai sur le sillon
Pas plus mouillé c'est sûr qu'un petit oisillon
Abrité dans son nid, mangeant des chamallows**. 

** Ah ! La recherche obsessionnelle de la rime nous fait parfois écrire des trucs bizarre ! C'est le lot du poète, il nous faut l'accepter...

28 mai 2016

494 - C'est dur la communication.

Ah ! Vous voyez comme c'est dur la communication !? Tous les jours on en a des exemples, et en voici encore un. Vous, Rascale, Trapanil et Chico, que je place au sommet de ceux qui me comprennent le mieux et me lisent directement dans le texte, vous qui avez toujours compris à demi-mot les subtilités de la pensée kerozenienne, vous avez malgré tout, vu du calimérage, là où il y avait ironie et incrédulité.
 
En plus clair :
Muliphen : Mon classement tient  plus à la chance qu'autre chose

Et j’ai répondu : C'est vrai, et le mien à la malchance.

Alors que j’aurais dû répondre :

Kerozen : Mon oeil, et moi je suis le petit fils de Lawrence d'Arabie.
 
Vous voyez si j'avais dit ça, c'était limpide, et je pensais que la phrase : "C'est vrai, et le mien à la malchance..." était aussi claire. Peut-être que dire "c'est ça, oui !" à la place de "c'est vrai" aurait mieux orienté votre réflexion.
 
Je tiens à préciser que rien ne permet de dire que je ne suis pas le petit-fils de Lawrence d'Arabie. Il y a très très peu de chance pour que je le sois, mais ce n'est écrit nulle part. Donc, peut-être que Muliphen a eu effectivement de la chance...

24 mai 2016

493 - Du temps du GPS.

 

Comme beaucoup ici, parce qu'on est un forum de vieux qu'a dit quelqu'un, j'ai passé presque toute ma vie navigante sans GPS. Et si on était heureux avec nos compas de relèvement et notre règle Cras, c'est parce qu'on était au top avec ça. Maintenant j'apprécie à sa juste valeur le bonheur de la navigation électronique. Et ça ne me rend pas malheureux de l'utiliser. Et, si une belle navigation à l'estime est bien agréable, surtout quand on est arrivé sans anicroche, j'ai aussi connu des angoisses que j'aurais bien évitées. Un jour je suis parti de Saint-Cast vers Saint-Malo, un matin, belle mer, pas de vent. Tout à coup le brouillard est tombé, on n'y voyait pas à 20 mètres devant le bateau. Il a fallu calculer la route à l’estime, en tenant compte du courant, qui lui s'en fout du brouillard, et je n'étais pas fier. Alors, la joie que j'ai eue en arrivant pile poil sur le paquet de balises au sud du Grand Jardin, je ne l'aurais pas connue avec le GPS, c'est vrai, mais l'angoisse d'avant non plus.

 De la même façon il y a quatre ans, avec Gwendi, nous allions à L’Aber Wrac’h venant de Brest, avec à l’arrivée sur l’aber, un beau brouillard au couteau, et pour arriver au port, un labyrinthe de rochers. Avec son ordi et son application, on est rentré là dedans les doigts dans le nez, ce qui n’est pas très élégant j’en conviens, mais avec une tranquillité, une placidité et une désinvolture reposantes.

 
Et, dans vingt ans, il y en a qui diront : Oui, maintenant avec vos appareils modernes vous n'avez plus aucun plaisir, nous de notre temps, avec les GPS on savait encore ce que c'est que de tracer une route..

22 mai 2016

492 - Le vote est-il inutile ?

 

Cette fois on abordait un des thèmes favori de mon ami Trap qui est largement sceptique sur l’utilité du vote.

Avec ce constat, je fais quoi ? interroge Trapanil. Le vote ne sert à rien, ajoute-t'il.
 
Alors, pour une fois je répondrai là dessus, car sans me faire d'illusion sur la véritable capacité du vote à changer radicalement les choses, je lui trouve une petite utilité. Et je viens de trouver une formule tout au moins aussi bonne que celle qu'on nous sert souvent : "Si le vote était utile, ça fait longtemps qu'on l'aurait interdit !" Et je réponds, toc ! " Si le vote ne servait à rien, ça fait longtemps que tous les gouvernements l'auraient autorisé !". Car un vote ne fait sans doute pas la révolution, mais ça peut changer beaucoup de choses. Si aux élections les partis écologiques ou anti-capitalistes, quelles que soient les illusions qu'ils véhiculent ou même les ambigüités qu'ils sous-tendent faisaient un score plus important que les 15% qu'ils représentent, ils pèseraient suffisamment pour obliger les dirigeants à en tenir compte. Sinon, pourquoi s'inquièteraient-t'ils ? Et je suis sûr que ceux qui pensent que les gouvernements démocratiques font ce qu'ils veulent contre l'opinion, se trompent. Et quel meilleur sondage en définitive que l'avis de 30 millions de personnes ? Et, dernier argument, quand on dit un million plus un million, au bout du compte ça compte, ici c'est la même chose.
 
Au sujet des pays émergents qui veulent vivre comme nous, ça me parait légitime. Et ce n'est pas forcément quelque chose d'apocalyptique. Parce que on oublie une chose : nos pays développés, qui maintenant polluent plutôt moins que l'Inde ou la Chine ont beau jeu de pointer du doigt les vilains pollueurs : c'est pour fabriquer nos produits de consommation qu'ils tournent à plein régime. On leur délocalise la fabrication et donc aussi la pollution industrielle, et pour l'éliminer, qu'ils se débrouillent... On en revient toujours aux mêmes causes : délocalisation = coût de fabrication moins cher, règlementation moins contraignante, contraintes écologiques moins pesantes = plus de sous-sous dans la popoche !!! Les pollutions, les gouvernements n'ont qu'à s'en occuper...
 
Donc pour en revenir aux aspirations des populations des pays émergents, elles peuvent être réalisées si l'ensemble des pays revient à un développement raisonné et durable, tous les pays bien sûr, y compris les pays riches, mais il faut une volonté politique qui n'est pas encore évidente, et prendre des mesures sans doute coûteuses, mais qui affirme encore aujourd'hui que de l'argent il n'y en a plus ?
 
Et dernière chose, aprés je ne parle plus, promis. Je n'ai jamais dit que la résistance personnelle était inutile, bien au contraire. Elle montre déjà une prise de conscience qui fait réfléchir les dirigeants politiques, et maintenant plus écolo qu'eux tu meurs. Et elle est aussi efficace, j'en suis persuadé. Mais ce n'est qu'un volet de l'ensemble du problème et si on ne traite pas l'autre volet qui est plus important, on essaie de remplir  le tonneau des Danaïdes.

22 mai 2016

491 - ON a encore frappé.

 

Le Passant a dit :
 

Citation :

Mais comment a t'on pu agir de cette manière sans imaginer les conséquences qui allaient en découler ?


 
Je vois que je suis toujours le seul à désigner le profit comme responsable de toutes ces situations... Parce que ici encore je peux lire le "ON" qui dédouane et désigne tout le monde et...personne.
 
Et je donne la réponse à la question. Les sociétés, consortiums, multinationales, trusts, quel que soit le nom qu'on leur donne, font du fric avec du fric. Ils le mettent un jour ici, un jour là. Quand il n'y aura plus de langoustes, ils retireront leurs billes et les placeront ailleurs. Point. Les conséquences ils s'en foutent royalement...
 
Et la solution, du moins une d'elles, car je n'ai pas la prétention de connaitre toutes les solutions, c'est le système de fonctionnement de la Coquille Saint-Jacques en Bretagne. Une période définie, un tonnage défini, une surveillance efficace, des sanctions dissuasives. Tous les pêcheurs n'ont pas vu tout de suite l'avantage que leur offrait cette solution, mais l'intelligence de la nécessité a été la plus forte, et maintenant plus personne ne parle de retourner à l'exploitation sauvage de cette délicieuse coquille.  
 
Je sais bien que ce n'est pas toujours applicable partout et pour toutes les pêches. Mais c'est bien certainement dans cette direction qu'on doit chercher. Et laisser l'exploitation de la pêche aux pêcheurs, qui, même s'ils ne sont pas raisonnables de naissance, seront plus sensibles a des arguments de disparition de la ressource, que les financiers et les industriels qui exploitent tant qu'il y a quelque chose à en tirer, et passent à autre chose par la suite, pour le plus grand malheur de cet "autre chose".
 
Excusez moi d'avoir une fois de plus pollué votre discussion consensuelle (et peut-être même sensuelle...hmmmm) avec ma haine du capitalisme destructeur, mais vous n'y couperez pas de temps en temps. Et tant que vous ne verrez pas qu'il faut s'attaquer à la cause de ce massacre, les meilleures intentions du monde visant à en atténuer les conséquences équivaudront au pipi rituel dans un violon, fut-il un stradivarius.

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