Mille excuses...

Bonjour mes chers amis.

Non, le titre de ce message n'est pas une erreur. Quand on vient presque chaque jour mettre une petite chronique, et qu'on a l'ambition de faire sourire le monde entier en même temps que ses amis, on ne part pas prés d'un mois comme ça, sans explications, sans un mot de regret... Mais je l'affirme bien fort, tout ceci était un cas de forcemajeure, ça s'est fait à l'insu de mon plein gré comme disait l'autre. J'ai été victime d'une rupture de ligne, c'est du moins ce que j'ai compris dans les explications tarabiscotées que m'a fourni mon fournisseur d'accès, comme quoi il ne fournit pas que de l'accès ! L'opérateur historique (Orange ex-France-Télécom) est venu dans mon petit village faire des travaux destinés à nous rapprocher de la boite de distribution qui serait dans le bourg, pour avoir un meilleur débit, ce qui contitue une intention louable, je vous le concède. Mais le résultat fut que je me retrouvai sans internet et sans téléphone, ce qui pour moi est un drame, car celà m'éloigne de vous et fait de moi un sinistré jeté par le mauvais sort sur une île déserte coupé de tout moyen de communication. Et ça a duré un mois, un grand mois pendant lequel cette source de joie et de bonheur que j'apporte à l'humanité souffrante s'est tarie. Tout au long de ce triste mois, j'ai souffert mille morts, le soir dans mon petit lit je me sentais inutile et indigne de continuer une existence aussi morne et vide. Parfois je faisais un retour sur ma vie, ma longue vie,et jamais au grand jamais je ne me suis senti aussi seul, sauf peut-être à mon premier râteau, lorsque le refus était accompagné d'un regard lourd de sous-entendus, dont le plus clair à mes yeux était : "non, mais tu t'es vu ?" et aussi " non mais tu m'as bien regardée ?"Je faisais alors, si petit et si jeune l'amère expérience de la cruauté féminine, si bien ancrée dans leurs gènes, car elle était aussi petite et jeune que moi, en plus je la trouvais si belle avec sa petite robe bleue, son petit nez retroussé, que je la prenais pour une princesse malgré le mercure au chrome sur ses genoux. C'est là que j'ai compris que la beauté n'était pas forcément liée à la bonté, leçon bien cruelle pour un jeune garçon qui voulait embrasser une carrière de séducteur. Le coup fut rude, et le pire, c'est que à peu de temps de là, fort de mon expérience douloureuse, je voulus proposer mon amitié, en tout bien tout honneur, à une que je trouvais moche... Le regard fut le même : "tu t'es regardé ? Je devais avoir sept ou huit ans, et je fus pêrsuadé que je ne comprendrais jamais les femmes, ces êtres bizarres et si attirants, je ne savais vraiment pas pourquoi ! Je ne sais pas pourquoi je vous raconte tout ça, du coup je perds le fil, et je m'éloigne de mon propos. Elle tourna les talons et je me retrouvai seul comme jamais, sauf peut-être lorsque je me sentis aggrippé par les piedset soulevé en l'air avec une grande douleur à la poitrine qui s'est gonflée d'un seul coup, alors que je nageais avec délices dans une eau tiède et douce. Et on m'a mis une fessée !! qu'est-ce que j'avais fait pour mériter un tel accueil ? Je compris alors que la vie que je débutais dans de si dures conditions serait un combat de chaque instant, et j'appris à me méfier de ceux qui voulaient me mettre des fessées. Depuis j'essaie au maximum de ne jamais laisser mon derrière à la portée de quiconque.

Tout ça pour vous demander pardon de vous avoir abandonné si longtemps, mais ne vous inquiétez pas  je veille sur vous !