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Chroniques Kerrozeniennes
25 janvier 2016

59 - L'ANKOU !!!

Comme je l’expliquais il y a peu de temps, la Bretagne avait lâchement été agressée par ce triste Lapérousse et son alter ego, le traître Malosaint. Outré et ulcéré de cette lâche agression, je décidai de frapper un grand coup pour mettre fin à cette situation intolérable. Et pour en finir enfin avec ces histrions, il me vint l’idée de faire appel à quelqu’un qu’ils ne pourront pas prendre de haut ou se moquer sans crainte : L’ANKOU !!! Je vous vois déjà frémir à cette simple évocation, certains se demandent même si je mesure bien ce que je projette.

Pour ceux qui ne le savent pas, même en Bretagne il y en a, l’Ankou est la représentation de la Mort. Debout sur une charrette tirée par des vieilles haquenées noires, il parcourt la lande et les campagnes, pour annoncer l’inéluctable. Celui qui entend le grincement sinistre des roues de la charrette, sait que dans son entourage, quelqu’un mourra dans la journée. L’Ankou est représenté dans les images populaires, par un squelette habillé d’un grand manteau et tenant une faux montée à l’envers c’est-à-dire la lame tournée vers le haut. Dès que je le pourrai je vous montrerai une image. Il me fallait beaucoup de courage pour oser me présenter à celui qui sème l’effroi dans nos campagnes, mais tout le monde sait que je n’en manque pas.

Plus tard, Lapérousse et le Malosaint, furent miraculeusement transportés dans une chaumière près de la côte sud du Cap Sizun, là où les immenses vagues poussées par le suroît viennent mourir dans des hurlements sauvages. Lorsqu’il se trouvèrent dans la petite maison, ils flippèrent grave !

 

 

Sur le front obstiné du triste Malosaint
La défaite se voit en lettres de lumière
Blottis l'un contre l'autre dans la triste chaumière
Perchée depuis longtemps sur la lande à Primelin.
La Pérousse est livide, éperdu de terreur,
Car il sait que l'Ankou a promis de venir
Leur tirer les oreilles, peut-être même pire
Ils ont froid, ils ont faim, ils ont peur, et ils pleurent.  
Ah, ils ne pensaient pas à l'horrible vengeance
Qu'appella de ses voeux la Bretagne toute entière
Du Léon, du Trégor, au delà des frontières
La diaspora bretonne , dans le monde et en France.
Ils n'imaginaient pas que l'affront était grand
L'injure insoutenable et la sanction sévère
Ils voudraient maintenant disparaitre sous terre,
Mais ils devront payer ce crime de leur sang !
 
Dehors le vent rugit comme on hurle à la mort
Aux confins de l'Iroise l'Océan crie sa peine
Et volant en arrière les mouettes souveraines
Pleurent en cris stridents celui qui manque au port.
De lourds nuages noirs courent sur la mer d'Irlande,
Et des éclairs de feu éclairent sous les nues
Les goémons rouge sang des frégates perdues
Dans les flots noirs et blancs des lointains no man's land.  
Serrés dans les lits clos, les enfants sucent leur pouce,
Les mamans attentives veulent les rassurer
En présentant dans l'ombre un front rasséréné.
Elles savent que bientôt l'Horrible Lapérousse
Paiera pour toujours ses crimes impunis
Ceux qu'il a perpétré dans des contrées obscures
Accusé de partout de mille forfaitures
Et tombé en épave aux portes de Paris.
 
Soudain le vent se tait, un étrange silence !
Une forme apparait, terrible et redoutable,
C'est l'Ankou. En hurlant les pauvres misérables
Se jettent à genoux en signe d'allégeance.
Et leurs genoux cagneux s'entrechoquent avec bruit  
Leurs dents claquent en mesure comme des castagnettes
Ah ! elles ne sont pas fières les tristes coucougnettes
Perdues dans des culottes sombres comme la nuit.
Ah gueu gueu ! Ah gueu gueu ! bredouillent les couards
Essayant d'éviter la terrible colère.
Et sur leurs joues flaccides coulent des larmes amères,
Comme des caniveaux tout au long des trottoirs.

Levez-vous, écoutez, dit l'Ankou, Maintenant
Vous direz dans le monde la Bretagne éternelle,
Les Bretons sont super, les Bretonnes sont belles
Et de tous les héros, Kero est le plus grand !
 
Ainsi parla l'Ankou, et puis il disparut.
La queue entre les jambes les pitoyables drôles
Se lèvent, épouvantés des terribles paroles.
Ils entrouvrent la porte et s’enfuient dans la rue

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  • Chroniques publiées sur le forum de FRANCE 2 et FRANCE 3 consacrées aux sports, ces forums ne concernent que la voile, mais tous les sujets ont pu être abordés (société, philosophie, religion, poésie) avec plus ou moins de bonheur mais décalés. Kero Zen
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