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Chroniques Kerrozeniennes
14 février 2016

90 - être sur le c.. ?

 

Un moment d’inattention et me voici échoué. Pendant une course, fut-elle virtuelle, ça va peser sur le résultat, forcément. La surprise fut si forte que Gwendi, le montagnard de l’Isère écrivit un petit mot, qu’il termina par une bizarre formule : J’en suis sur le c.. Quoi ? sur le quoi ?

Gwendi, toi le maître de la précision épistolaire, voila que tu deviens mystérieux ? Toi qui appelles un chat un chat et un ornythorinque un ornythorinque, te voici donc entré dans le flou artistique des auteurs fumeux et vasouillard ?
 
Que peut bien vouloir dire "J'en suis sur le c.. !!" ?
 
Il y a tant de possibilités offertes à nos imaginations que je ne sais laquelle choisir, et surtout laquelle serait plausible ou pour le moins possible ? Mon esprit, pourtant si imaginatif d'ordinaire, se perd dans les méandres des hypothèses. Tout d'abord il me faut déterminer si les deux points de suspension qui suivent la lettre C sont le compte exact des lettres à suivre, ou bien s'il ne s'agit que d'un geste automatique et un peu paresseux qui aurait négligemment posé ces deux points.  
 
Tant pis, essayons de passer en revue les possibilités, au moins pour un mot de trois lettres, car si j'entre dans la perspective d'un mot comportant plus de signes, il me faudra trop de temps, et je risque de me lasser et pire, de lasser le lecteur, qui n'est pas doté d'une patience qu'il pourrait utiliser à sa guise.
 
Cab ? Ce cabriolet léger n'est plus utilisé de nos jours, je me demande bien où tu en aurais déniché un.
Cal ? Ton déménagement aurait-il eu des répercussions au niveau de tes mains plus habituées à manier le brancard que la bêche ou le marteau ? Mais un cal peut très bien s'installer sur les fesses, par exemple pour quelqu'un toujours assis. Mais je laisse cette explication de côté. Pour l'instant.
Cap ? Ah voila quelque chose d'interessant. Moi je suis dans une crique, et toi sur le cap. Un cap, une pointe, mes difficultés t'ont perturbé, tu t'es retrouvé échoué sur un cap ? Je retiens.
Car ? Oui, encore une éventualité à envisager. Tu montes sur le toit du car pour mieux voir le bateau échoué.  
Cas ? C'est un cas, et en prime peut-être un jeu de mot : K s'est échoué, j'en suis sur le cas. Ouais, un peu tiré par les cheveux.  
Cat ? Pas de mots anglais s'il te plait, et le chat n'y est pour rien, laisse le tranquille.
Cep ? Le désespoir t'as fait ouvrir une bonne bouteille, et par extension, tu dis sur le cep ? Tous les prétextes sont bons pour pochtronner, alors ?
Cil ? Un peu étroit pour mettre un gros derrière, ou alors c'est symbolique ? Je ne vois pas.
Col ? Une réminiscence des Alpes, une sorte de nostalgie refoulée qui remonte à la surface ?

Con ? Là ce n'est vraiment pas très classe comme expression. D'abord il s'agirait de qui ? Et quel drôle de réflexe, il est échoué et hop ! Je saute sur machin ou bidule... Non, je laisse.
Coq ? Tiens interessant là. Un coq, pourquoi pas, quand Kero s'échoue, ce qui est tout à fait extraordinaire, je me chope un coq qui passe par là, et je monte dessus pour deux ou trois tour de jardin. Ma foi...
Cor ? S'agit-il du cor de chasse ou bien du cor aux pieds ? Pour l'instrument de musique, ça ne court pas les rues du Finistère, la chasse à courre se fait plutôt à l'encontre des langoustes et autres homards, et ici on fait plutôt sonner la bombarde que le cor. Par contre le cor du pied me parait être une solution interessante. Il suffit de tourner légèrement le pied atteint, et on est sur le cor. Certes, c'est un peu douloureux, mais pour un échouage, pourquoi pas ?
Cou ? Je suis sur le cou ? On peut dire qu'on est sur le coup, mais il y a une lettre de trop. Sur le cou qui porte la tête, c'est plus dur, ou alors il faut trouver quelqu'un qui accepte de mettre son cou à sa disposition, c'est un peu tordu, là.
Cul ? Euhhhh ! Tiens, ça colle pas mal là. Mais c'est un peu trivial quand même; Mais il faut reconnaitre qu'on peut être sur son cul, alors que c'est plus délicat d'être sur son cou. Je penche pour cette solution. Elle me parait pas mal.
Je laisse tomber le Y.
 
Une méthode bien rodée, un esprit de synthèse, une organisation rigoureuse, permet à tout un chacun de percer les mystères les plus épais. Gwendi qui pensait me surprendre avec son message sybillin en est pour ses frais. J'ai trouvé : "j'en suis sur le cul !" L’expression est tout de même un peu surprenante car,  lorsque je ne m’échoue pas, ce qui est plutôt ma position la plus courante et habituelle, il est aussi sur son cul. A moins qu’il parlait d’un autre postérieur que le sien, ce qui me paraît impossible. Donc le fait que je me sois échoué ne change rien à ses habitudes, je ne vois pas pourquoi il s’est senti obligé de signaler où mon échouage l’avait assis. Et où sera-t-il lorsque je serai déséchoué ??
 
Chers amis, avec un peu de travail et de bon sens, on arrive à résoudre les problèmes les plus ardus. Prenez-en de la graine.

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