145 - A Tatave, Poème monorime.

Tatave a dit :

Citation :

Tu auras remarqué, Kero, comme je prends soin de toi.

 
En hommage à Tatave, voici un petit poème monorime :
 
 
 
Ainsi il m'a fallu, mon grand ami Tatave
Me battre tout le temps dans de sombres conclaves,
Pour libérer partout de malheureux esclaves
Enchainés aux tyrans que tout l'argent déprave.
Je les ai combattus, crois-moi j'ai flippé grave
Résisté pied à pied, libéré les entraves,
Vaincu les rois hideux au rictus blancs de bave
Dont l'orgueil infini me hérisse et me gave.
Sur les flots déchaînés contrariant mon étrave
J'ai vu tant de vaisseaux transformés en épaves,
Et les voiles de sang de ce Volant Batave.
J'ai cru cent fois mourir, cent fois j'ai fait le brave,
Des hurlements de mort supporté les octaves,
Et vu vomir le sang comme un volcan sa lave.
 
Et quand ici enfin j'ai trouvé cette enclave
Me donnant le repos dans ce grand lit concave
Qui donc prend soin de moi, c'est mon ami Tatave,
Qui monte en souriant un grand cru de sa cave,  
Et apaise ma faim par un plat de goyave.
 
Mon vieux corps vermoulu murmure "Merci Tatave !"