279 - Idées noires d'un perdant.

Eh bien, j'y suis, j'y reste.
Je suis ici par la volonté de l'élastique, et je n'en sortirai que par la force  du jokari.
 
Normalement, je devrais aller coucher le papy, qui a encore bien donné aujourd'hui, mais on ne peut décemment pas aller coucher quelqu'un qui est devant Chico comme un vulgaire skipper virtuel quelconque. Il faut un minimum de cérémonial, pour donner à cet évènement toute la pompe requise par un si grand exploit.
 
Au fait, quand on parle de Chico, il est bien discret je trouve, là en ce moment. Ou bien il est en train de mettre à sécher le grand mouchoir qu'il a baigné de ses larmes quand je suis passé ? Ou bien il est en train de fouiller dans le coffre à jouet du petit dernier pour voir s'il n'y aurait pas un deuxième jokari. Ou bien il est en train de téléphoner à zygrib pour les engueuler pour leurs prévisions. Ou bien il est dans les bras de Lilas, secoué de sanglots qu'il n'arrive pas à réfrener, et la pauvre lilas lui tamponne les yeux avec une éponge végétale. Ou bien il s'est plongé dans l'écriture d'un nouveau roman, dans lequel un horrible gargouilloux nommé Kero sera terrassé par un jeune et beau guerrier nommé Chico ? Ou bien, le regard fixe, les neurones tétanisées par le spectacle, il est en train d'essayer de retrouver un semblant de raison pour analyser la catastrophe qui vient de s'abattre sur lui ?  
Dur dur d'être un Chico...