395 - Un mariage contre nature.

La guerre sans merci qui m’opposait au triste Lapérousse, nous réunissait parfois dans de furieux corps à corps, ce qui donna l’idée à quelques cerveaux malades de nous unir, comme on aurait pu marier Mohammed Ali et Georges Foreman.

Mon cher Passant, ce n'est pas ce que tu as imaginé qui m'inquiète, c'est que tu aies ressorti sans le savoir, une idée qui a déjà été lancée il y a quelques mois par Olvita et Clair de Lune.
 
Je m'en souviens comme d'un cauchemar, car mon souci principal, en dehors de l'apparente incompatibilité qui nous sépare, l'Extravagant et moi, était beaucoup plus terre à terre, triviale en quelque sorte : qui est LA mariée ? Ne pouvant me résoudre à accepter ce rôle, pour des raisons que chacun comprendra sans que j'aie besoin de faire un dessin, qui serait d'ailleurs immédiatement censuré, je me voyais aussi mal dans le rôle du mâle, n'étant somme toute que peu attiré par la femelle qu'on me proposait.
Et, mon côté basique veut que pour moi, une union soit toujours scellée dans la chair. Toutes les qualités nécessaires pour un hymen de bon aloi, ne peuvent être confortées et élevées au rang de constituant principal d'une union durable, que si elles ont été cimentées lors d'un rapprochement épidermique et plus si affinités...
 
Je te serais donc, mon cher Passant, éternellement reconnaissant si tu avais le bon goût de renoncer définitivement à cette idée de très mauvais goût, qui me donne encore des sueurs froides et des tremblements rétrospectifs !!! Car pour moi, il faut impérativement, pour qu’une union soit durable et heureuse, que les deux partenaires qui veulent unir leur destin, s’aiment d’amour, quel que soit leur sexe respectif et sûrement respectable, ce qui est loin d’être le cas entre l’Horrible et moi.